Avec la montée en puissance des plateformes de location de courte durée de type Airbnb, l’investissement en meublé de tourisme s’est imposé comme une stratégie patrimoniale attractive : rendements élevés, flexibilité, fiscalité optimisée.
Mais ce modèle est aujourd’hui de plus en plus contesté en copropriété, où les syndics et voisins entendent protéger la tranquillité de l’immeuble. Résultat : les clauses d’interdiction des meublés de tourisme se multiplient.
La loi a même récemment facilité leur adoption, réduisant les marges de manœuvre des investisseurs (lire notre article La Loi Le Meur et la Location Courte Durée).
Que faut-il savoir avant d’investir ou de continuer à exploiter un bien en courte durée dans une copropriété ? Voici l’essentiel.
Un règlement de copropriété peut parfaitement interdire la location meublée de courte durée, dès lors que cette interdiction est formellement inscrite dans le règlement et votée dans les règles.
Si une telle clause existe, elle s’impose aux copropriétaires, même aux anciens investisseurs. Cela peut empêcher toute activité de type location saisonnière dans l’immeuble.
❗Ce que dit la jurisprudence : la location meublée touristique est souvent assimilée à une activité para-hôtelière incompatible avec l’usage strictement résidentiel de certains immeubles.
De nombreux investisseurs pensent qu’une mention comme "usage exclusif d’habitation bourgeoise" suffit à interdire la location meublée. C’est partiellement vrai, mais insuffisant dans les faits.
Pour qu’une interdiction soit opposable sans clause expresse :
❗ Si des locaux professionnels existent dans l’immeuble, vous pourriez être en droit de continuer votre activité, même en présence d’une clause générale sur la destination.
La loi n° 2024-1039 du 19 novembre 2024, dite Loi Le Meur, a introduit un changement majeur : il est désormais plus facile pour une copropriété d’interdire la location meublée de tourisme.
👉 Avant : il fallait la majorité absolue de tous les copropriétaires (article 26).
👉 Depuis novembre 2024 : une clause d’interdiction peut être adoptée à la majorité des 2/3 des voix exprimées des copropriétaires présents ou représentés en assemblée générale.
❗ Conséquence : même dans une copropriété divisée, un petit groupe de copropriétaires motivés peut faire adopter une interdiction en AG. Le risque pour les investisseurs est donc beaucoup plus élevé.
Si vous continuez à louer malgré une clause d’interdiction, vous vous exposez à :
❗ Il est donc essentiel de faire vérifier le règlement de copropriété avant tout achat ou exploitation.
Voici les bonnes pratiques à adopter si vous possédez ou envisagez d’acquérir un meublé de tourisme en copropriété :
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Si vous êtes déjà en activité (vous louez actuellement en meublé de tourisme dans une copropriété) et que le syndicat de copropriétaires vous met en demeure ou conteste votre activité, ne paniquez pas, mais réagissez méthodiquement :
Un avocat peut :
Si vous contestez en justice une décision d’assemblée générale des copropriétaires visant l’interdiction de la location meublée de tourisme, sachez que cela vous permet de continuer à exercer votre activité jusqu’à la décision rendue par le juge.
Et si vos arguments visent l’inconstitutionnalité de la loi Le Meur en sous-entendant la saisine du Conseil constitutionnel par une Question Prioritaire de Constitutionnalité (QPC), il y a de fortes chances que le juge, en cas de décision défavorable, n’ordonne pas l’exécution provisoire. Cela vous permettra de faire appel et d’épuiser toutes les voies de recours tout en continuant l’exploitation de votre location.
❗ Attention : ignorer la demande de la copropriété peut aggraver la situation (assignation en justice, dommages-intérêts, frais de procédure).
Mais céder trop vite peut aussi vous faire perdre un droit légitime si la copropriété n’est pas fondée juridiquement.
Chez OIQIA, nous accompagnons les investisseurs en meublé de tourisme dans :
Notre objectif : vous aider à investir en toute sécurité, sans subir de blocage post-acquisition.
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